Dans un contexte réglementaire nécessitant une réduction des intrants (couplée à une demande croissante du marché), nous savons combien il est particulièrement nécessaire de développer de nouvelles variétés durablement résistantes aux maladies de quarantaine et autres bio-agresseurs.
À ce jour, nous avons, grâce à l’INRAE, une connaissance approfondie des génomes des espèces fruitières qui nous permet notamment de réaliser, sur certaines espèces, une sélection assistée par marqueurs moléculaires permettant d’éliminer très précocement des hybrides qui, par exemple, ne sont pas auto-fertiles, de calibre insuffisant ou plus particulièrement pour les abricots, qui seraient sensibles à la sharka par exemple.
Les autres travaux de recherche sur l’incorporation de fonds génétiques de résistances durables aux bio-agresseurs portent sur les principaux bio-agresseurs de chaque espèce.
De manière non exhaustive, nous cherchons à sélectionner également des cultivars de moindre sensibilité à la moniliose, ECA, chancre bactérien, pucerons chez l’abricotier et le pêcher, à la Drosophila suzukii et autres ravageurs des cerisiers, au psylle, feu bactérien et à la tavelure chez le poirier. Pour les porte-greffe, les critères de sélections portent aussi sur des critères abiotiques comme la tolérance aux hivers doux, sécheresse, éclatement, adaptation à la replantation…
Après avoir croisé les géniteurs pour que la descendance ait le plus de chance de combiner certains de ces critères, nous réalisons ensuite la sélection des hybrides les plus prometteurs. En France, elle se fait au travers du dispositif national d’évaluation variétale piloté par le CTIFL mais également dans nos propres vergers d’expérimentation situés dans les principales zones de production de l’espèce évaluée. A l’international, nos partenaires évaluent l’adaptation des présélections dans leurs différentes conditions pédo-climatiques.
Pour assurer la robustesse de notre sélection, plusieurs répétitions de chaque cultivar sont observées entre 10 et 25 ans dans plusieurs sites d’évaluation.